En Pologne, les souffrances subies par les victimes du nazisme - 3 millions de Juifs et 3 millions de non-Juifs - ont été mises sur le même plan. Concernant le Japon, les rares Juifs installés ne sont arrivés qu'après 1854. Pendant longtemps, ils n'ont pas été distingués des autres Occidentaux. Explications du cas de la Pologne et du Japon...
L'histoire des Justes constitue une des pages les moins connues de la Shoah. En ayant sauvé des Juifs au péril de leur vie, tout en n’étant eux-mêmes pas juifs, ils ont maintenu la flamme de l’espérance et de l’humanité au milieu d’une Europe en proie à la folie destructrice des nazis et de ceux qui les soutenaient.
La Suisse compte une soixantaine de Justes. Leurs actions valent donc d’être mieux connues. D’être méditées aussi, afin de nous aider, où que nous nous trouvions, à refuser le racisme et la persécution de l’Autre.
La brochure « Auschwitz », éditée par la CICAD en 2004, a été rédigée par Sabine ZEITOUN, historienne spécialisée sur la Seconde guerre mondiale. Elle a occupé les fonctions de directrice du Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation de Lyon pendant douze ans. Cet ouvrage, facile d’accès, décrit succinctement le processus d’extermination mis en œuvre par le IIIe Reich.
Le ghetto est né à Francfort en 1349, mais il n'a été véritablement institutionnalisé qu'au XVIe siècle. Il tire son nom de l'ancienne fonderie (en vénitien, gheto) située aux abords de la résidence obligée des Juifs dès 1516 à Venise. Il porte des noms différents selon le pays : Judengasse en Allemagne, carrière dans le Comtat venaissin, mellah en Afrique du nord.
Dans l'idéologie nazie (national-socialiste), la race est la clef de l'histoire du monde, le fondement du conflit opposant les Aryens aux Juifs. Pour garantir l'avenir de la nation allemande, il faut préserver son sang aryen : "il faut protéger l'existence et la reproduction de notre race et de notre peuple, la subsistance de nos enfants et la pureté de notre sang, la liberté et l'indépendance de notre patrie." La race aryenne doit dominer le monde en s'assurant l'espace vital ("Lebensraum") nécessaire, au détriment des peuples inférieurs, parmi lesquels les Juifs et les Tsiganes.
La politique d'Hitler envers les Juifs, inspirée par un antisémitisme obsessionnel, s'est durcie au cours des années, en s'orientant dans deux directions : ségrégation et expulsion.
De 1939 à 1941, les Juifs subissent des violences (exécutions sommaires, incendies de synagogues), mais également des rafles et des déportations en direction de Lublin (Pologne), qui doit servir de décharge pour les parquer. Le projet d'expulser tous les Juifs vers Madagascar s'avérant irréalisable, il est bientôt abandonné, tout comme celui de Lublin.
Pendant la Deuxième Guerre mondiale, de nombreuses personnes non-juives ont risqué leur vie pour sauver des Juifs. Ces personnes ont été reconnues comme "Justes parmi les Nations" et ont été décorées de la médaille de l'Institut Yad Vashem, le mémorial de la Shoah à Jérusalem (Israël).