Johanne Gurfinkiel était invité à réagir sur les ondes de Radio Lac en ce jeudi 8 novembre 2018, journée de commémoration de la Nuit de Cristal. L’occasion de revenir également sur la montée des extrêmes en Europe et l’inquiétude des juifs après les attentats ces dernières années en Europe et aux Etats-Unis…
Radio Lac : Le climat politique est difficile pour les communautés…
« Au regard des attentats contre la communauté juive, certes il y a Pittsburg mais nous n’avons pas oublié Toulouse et Bruxelles ni d’autres meurtres qui ont visé des Juifs parce que Juifs. Il y a une réalité malheureusement politique. Une loi a été votée en Pologne qui criminalise la recherche. Les historiens ne peuvent plus étudier le sujet. Cela m’inspire beaucoup de crainte et d’inquiétude. Nous voyons un retour fort du « populisme ». Nous sommes confrontés à des idéologies de haine, d’exclusion, d’appel à l’extermination.
En Suisse aussi, des groupes néonazis ou néofascistes sont présents, rappelons-nous de ces concerts qui ont accueilli plusieurs milliers de personnes dans nos cantons sans que cela ne pose problème… Et cela est une réelle source d’inquiétude. »
Radio Lac : Avec ce climat politique actuel, pouvons-nous penser que nous allons cependant vers un avenir moins sombre ?
« Je crois en ce sursaut citoyen face à cette montée des extrêmes. Cependant il existe et existera toujours des gens qui resteront mobilisés par les idéaux de la démocratie. Les jeunes sont importants. Il faut leur transmettre l’histoire pour qu’ils aient conscience de leur présent et puissent préparer leur futur. Il faut continuer de se mobiliser et d’éveiller les consciences. En tant que militant c’est de ma responsabilité de mener des actions. C’est aussi le rôle de chacun. »
L’intégralité de l’interview est disponible ici
Source: CICAD, 9 novembre 2018