Rapports

Rapport sur l’antisémitisme en Suisse romande

Depuis 2003, la CICAD recense, collecte et analyse tout acte ou propos antisémites en Suisse romande. Ce travail fait l’objet d’un rapport annuel d’analyse de la situation de l’antisémitisme en Suisse romande accessible à la presse, aux Autorités et au grand public.

 

Retrouvez ci-dessous les rapports de 2002 à 2023 :

Antisémitisme en Suisse romande : Hausse alarmante des cas en 2023

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En 2023, la CICAD a recensé 944 actes antisémites en Suisse romande. Ceci représente une hausse de 68% comparé aux 562 actes enregistrés en 2022.

Cette augmentation considérable est en grande partie due à l’importation du conflit Israël-Hamas, qui a servi et continue de servir de prétexte au déferlement de l’antisémitisme. Alors que la moyenne mensuelle était de 42.5 actes par mois jusqu’en septembre, plus de 150 actes antisémites par mois ont été recensés dès octobre.

L’extrême droite continue d’être un vecteur d’expression et de propagation d’une idéologie antisémite.

En outre, l’antisémitisme dit « traditionnel » demeure la forme la plus courante de l’antisémitisme.

Le nombre de cas signalés dans les écoles depuis le 7 octobre est particulièrement inquiétant. Tous les élèves romands sont concernés par le phénomène antisémite. Victimes, témoins ou auteurs, les élèves de Suisse romande méritent que des dispositions pédagogiques soient prises pour sensibiliser et combattre toutes les formes d’expression de racisme et d’antisémitisme.

L’interdiction des symboles nazis dans l’espace public doit s’imposer dans les législations fédérales et cantonales. Les initiatives salutaires de parlementaires genevois, vaudois, fribourgeois et neuchâtelois permettront, à terme, de renforcer les dispositifs légaux déjà existants.

Constatant que l’année 2024 débute, déjà, par de très nombreux signalements, il est impératif que les autorités réagissent vigoureusement en prenant des mesures politiques, judiciaires et éducatives.

 

La synthèse du rapport est téléchargeable via ce lien : https://bit.ly/SyntheseCICAD2023

La version en anglais est disponible ici.

Importante augmentation des cas en 2022

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Communiqué de presse

En 2022, la CICAD a recensé 562 actes antisémites en Suisse romande. Cette quantité considérable d’incidents enregistrés est due à plusieurs facteurs : élargissement des sources observées, activité très prolifique à Genève d’un négationniste et un accroissement des cas d’antisémitisme. Toutefois, si nos statistiques ne se concentraient que sur les mêmes sources que l’année précédente, la CICAD comptabiliserait 283 actes contre 165 en 2021, soit une hausse de 70%.

Le constat est sans appel : en Suisse romande, l’antisémitisme persiste et continue de croître.

En outre, 3 actes graves et 23 actes sérieux ont été enregistrés en 2022 (contre 5 actes graves et 7 actes sérieux l’année passée).

Les principaux vecteurs d’antisémitisme :

  • L’extrême-droite : l’extrême-droite est toujours présente en Suisse romande. Sa haine des juifs et des diverses minorités s’exprime quotidiennement.
  • Les théories du complot : le complotisme s’adapte rapidement à l’actualité et Internet favorise son étendue jusque dans des manifestations et conférences. L’antisémitisme demeure très présent au sein des anciennes comme des nouvelles théories du complot. Cette année, le conflit en Ukraine a été une source importante de théories du complot juif.
  • Le négationnisme reste marginal en Suisse romande. Toutefois les négationnistes présents dans notre région sont très actifs et comptent pour une grande partie des cas recensés en 2022,
  • L’actualité au Proche-Orient est généralement une source permanente de commentaires antisémites sur les réseaux sociaux. Cependant, l’antisémitisme lié à Israël a été moins important cette année. Toutefois, deux pics ont été observés en mai, après la mort de Shireen Abu Akleh et en août, lors des affrontements entre le Jihad islamique et l’armée israélienne à Gaza.
  • L’actualité locale influence également l’antisémitisme. En 2022, un dossier sur l’antisémitisme publié par la Commission fédérale contre le racisme et une vidéo du média Tataki abordant les stéréotypes sur la communauté juive ont engendré une vague de commentaires antisémites sur les réseaux.

Le rapport sur l’antisémitisme en Suisse romande intègre également une synthèse nationale, fruit d’une collaboration entre la FSCI et la CICAD.

Des initiatives doivent être prises dans les domaines éducatifs, politiques et judiciaires, afin de contenir ce fléau.

L’antisémitisme est une atteinte à nos libertés qui doit être combattue avec la plus grande fermeté. Le rapport détaille les recommandations de la CICAD en ce sens. Ce rapport sera pour la première fois disponible aussi en anglais dès le 3 mars 2023.

Augmentation des cas en 2021

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Communiqué de presse

La CICAD observe une hausse des actes antisémites recensés en Suisse romande, soit 165 au total. Toutes les catégories, actes graves, sérieux et préoccupants, sont en augmentation.

L’année 2021 s’achève sur des chiffres qui interpellent.

En 2021, la CICAD enregistre :

153 actes préoccupants (contre 141 en 2020), principalement recensés sur Internet et les réseaux sociaux. Cette catégorie est progression constante (+23%) et confirme la tendance à la hausse que nous observions déjà l’année dernière.
5 actes graves et 7 actes sérieux (contre 3 actes graves et 3 actes sérieux en 2020).

Les principaux vecteurs d’antisémitisme :

  • L’extrême-droite : l’extrême-droite en Suisse romande reste active. Les restrictions liées à la pandémie ont permis d’adapter un discours afin de fédérer au-delà des cercles traditionnels.
  • Les théories du complot : la désinformation liée au COVID-19 demeure une source d’antisémitisme inquiétante. Les théories du bouc émissaire imaginant les « Juifs » à la manœuvre se sont accrues.
  • Le conflit israélo-palestinien : la crise israélo-palestinienne de mai 2021 a eu pour conséquence une recrudescence des cas d’antisémitisme. Pour le seul mois de mai, trois actes sérieux ont été recensés.
  • Le négationnisme est toujours une réalité en Suisse. 45% des actes antisémites recensés concernent le négationnisme de la Shoah.

Des initiatives doivent être prises dans les domaines éducatifs, politiques et judiciaires, afin de contenir ce fléau. L’antisémitisme est une atteinte à nos libertés qui doit être combattue avec la plus grande fermeté. Le rapport détaille les recommandations de la CICAD en ce sens.

Augmentation des cas en 2020

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Communiqué de presse

A l’heure où ce début d’année a déjà été marqué par plusieurs actes antisémites contre les synagogues de Lausanne, Genève et Bienne, la CICAD a observé une hausse significative des actes antisémites recensés en 2020.

147 au total, dont 141 actes préoccupants (100 actes préoccupants en 2019), en forte progression (+41%).

 

36% des actes recensés en 2020 concernent les théories du complot juif. Une vision complotiste du monde qui sert d’alibi pour déverser de l’antisémitisme, principalement à l’extrême-droite et au sein des mouvements de « dissidence », anti-vaccins ou anarchistes.

 

L’extrême droite est la première source d’antisémitisme en Suisse romande. Des groupuscules participent grandement à la diffusion de propos antisémites et autres théories du complot visant les juifs.

Parallèlement, des acteurs de la mouvance complotiste ont également fait leur apparition en marge de la crise du COVID-19.

Le rapport de la situation en Suisse alémanique, publié par la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI ) en collaboration avec la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme GRA, établit le même constat. La CICAD et la FSCI proposent une analyse commune de la situation sur tout le territoire helvétique dans leurs rapports respectifs.

« La situation liée au Covid a provoqué l’émergence de propos antisémites sur les réseaux sociaux et la question de l’extrême droite est en effervescence depuis l’année passée » a déclaré Johanne Gurfinkiel, Secrétaire général de la CICAD lors de la conférence de presse qui s’est tenu ce matin.

L’inquiétude est de mise. Au regard de cas plus récents qui nous ont mobilisés, des initiatives sont à prendre, en particulier sur les volets éducatif, politique et judiciaire, que la CICAD détaille dans ses recommandations.

Augmentation des cas graves et sérieux en 2019

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Communiqué de presse

Avec 114 actes enregistrés, le rapport de la CICAD pour l’année 2019 s’achève avec une augmentation des actes sérieux et préoccupants (14 actes en 2019 contre 6 en 2018). Les actes recensés en ligne diminuent (100 actes contre 168 en 2018), notamment sur les plateformes de commentaires des médias romands.

Insultes, menaces de mort contre des enfants juifs se rendant à l’école, profanation de la stèle en mémoire des victimes de la Shoah, propos discriminatoires dans le cadre d’un entretien d’embauche. Quelques exemples de cet antisémitisme décomplexé, qui s’exprime désormais au grand jour. Alors que l’immense majorité des actes antisémites recensés par la CICAD ces dernières années concernaient Internet et les réseaux sociaux, nous constatons en 2019 une augmentation des actes visant les personnes et les biens.

Face à ces phénomènes discriminatoires, la CICAD se mobilise quotidiennement en faveur des victimes tout en adoptant une approche proactive de sensibilisation, d’éducation. Les autorités doivent, quant à elles, prendre les mesures qui s’imposent et soutenir des programmes dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la protection juridique.

Enfin, il est important de relever l’inquiétude légitime des communautés juives face aux terribles événements qui se sont déroulés en 2019, notamment l’attaque contre la synagogue de Halle en Allemagne. Comme la CICAD l’a rappelé à plusieurs reprises, il appartient aux autorités municipales, cantonales et fédérales de soutenir les projets visant au renforcement de la sécurité. Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) mentionne dans son dernier rapport que

« des intérêts juifs pourraient également être touchés en cas d’attentats sur territoire Suisse ».

La CICAD publie pour la première fois dans son rapport une analyse nationale, élaborée par la CICAD et la FSCI (Fédération Suisse des Communautés Israélites) sur l’antisémitisme en Suisse.

Augmentation des actes en 2018 après 3 années de chiffres stables

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Communiqué de presse

La CICAD publie son rapport annuel d’analyse de l’antisémitisme en Suisse romande.


174 actes antisémites
recensés en 2018 dont 2 agressions physiques.

Les réseaux sociaux concentrent la grande majorité des actes recensés dans ce rapport soit 64%.
Une tendance observée depuis plusieurs années. Les médias en général concentrent 24% des chiffres.

Principaux vecteurs d’antisémitisme

  • L’extrême-droite : recrudescence de leurs activités en 2018 et intensification des liens entretenus
    par ces groupes entre les différents cantons romands, la France et l’Italie.

  • A l’ère des fake news et des sites de « ré information», un nombre considérable de commentaires antisémites sur internet trouvent leur source dans le complotisme, particulièrement en ce qui concerne les milieux d’extrême-droite, d’extrême-gauche, islamistes ainsi que les mouvements dits
    de «dissidence ». 21% des actes recensés ont trait à la théorie du complot juif.

  • Le conflit israélo-palestinien reste une des sources permanentes d’antisémitisme. La nazification d’Israël et l’antisionisme concentrent 29% des actes.

  • Le négationnisme est toujours une réalité en Suisse. 26% des actes antisémites recensés concernent le négationnisme de la Shoah.

  • La banalisation de plus en plus fréquente du discours antisémite sous couvert de « blague potache » et dans le discours public.

L’année 2019 n’a pas démarré sous de meilleurs auspices. Le pseudo-humoriste Français Dieudonné M’Bala M’Bala, dans son dernier « spectacle » au Théâtre de Marens en janvier, a franchi une ligne rouge que la CICAD n’entend pas accepter sans agir. Par conséquent, la CICAD a dénoncé pénalement Dieudonné M’Bala M’Bala le 7 février 2019 suite à ses récents propos négationnistes.

Recommandations

La lutte contre le racisme et l’antisémitisme doit se concevoir dans une approche d’éducation, de prévention tout en favorisant une mobilisation des plus actives.  La CICAD émet plusieurs recommandations détaillées dans le présent rapport. L’introduction d’une reconnaissance de la qualité de partie pour les organisations afin qu’elles puissent agir face aux contrevenants à la norme pénale contre le racisme (article 261bis CP) est l’une d’entre elles.

Il est indispensable qu’une définition précise de l’antisémitisme soit adoptée en Suisse. La working definition de l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance) sur l’antisémitisme est devenue la référence dans plusieurs états d’Europe.

Chaque acte antisémite est une atteinte à nos libertés et notre conscience collective qui mérite des prises de position publiques claires.

La Suisse n’est pas un « îlot » épargné par la hausse de l’antisémitisme observée en Europe même si ce dernier s’exprime moins violemment que dans d’autres pays.

Recrudescence des actes violents et développement des groupuscules d’extrême droite en 2017

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Communiqué de presse

150 actes antisémites sont recensés cette année, dont 2 agressions physiques. Les réseaux sociaux

Si le rapport Antisémitisme en Suisse romande 2016 faisait état d’un seul acte grave sur l’ensemble de l’année et de cinq actes sérieux, force est de constater que la situation s’est agravée sur ce point. Une variation est ainsi constatée quant à la qualité des actes : l’année 2017 est marquée par une augmentation d’actes violents touchant à l’intégrité physique des personnes.

Les principaux vecteurs d’antisémitisme en Suisse romande en 2017 sont l’extrême-droite, le complotisme, le conflit israélo-palestinien et l’antispécisme.

Dans un contexte européen marqué par la résurgence du populisme et des extrêmes, l’extrême droite est beaucoup plus décomplexée qu’il y a quelques années. Se voulant désormais présentable, elle utilise plus que jamais une stratégie marketing adaptée pour séduire ; en attirant beaucoup plus de sympathisants qu’auparavant.

Afin de lutter plus efficacement contre l’antisémitisme, il est essentiel d’améliorer le monitoring des actes antisémites, la sécurité des communautés juives ainsi que la protection juridique des victimes.

La lutte contre l’antisémitisme et le racisme doit se concevoir dans une approche d’éducation et de prévention.

L’antisémitisme est un fléau qui concerne toute la société et pas uniquement la communauté juive.

Résurgence de l’extrême droite et radicalisation de la « dissidence » en 2016

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Communiqué de presse

Même si la Suisse est plutôt épargnée face aux actes violents à l’encontre des juifs qu’ont connus d’autres pays européens, le nombre d’actes antisémites recensés en Suisse romande reste à un niveau élevé.

La persistance de la menace djihadiste reste une préoccupation concrète pour les communautés juives, notamment après de récents  développements en Suisse.

Par ailleurs, les groupes d’extrême droite dont les activités se sont accrues, ont profité de la montée des populismes et de la banalisation de l’extrémisme en Europe. Des groupes dont l’obsession antisémite reste un moteur idéologique.

Ainsi, l’année 2016 est marquée par un antisémitisme qui prend racine dans des idéologies antisémites profondes et des concepts éculés.

Parmi les 153 actes antisémites recensés cette année, 42% ont trait à un « complot juif mondial » (22% du total des actes en 2015), 20% concernent des théories négationnistes et 22% les théories antisémites «classiques ».

Par ailleurs, une forte hausse du nombre d’actes antisémites sur les réseaux sociaux est observée en 2016 par rapport à l’année 2015. Dans leur grande majorité (68%), ces propos antisémites sont diffusés par des groupes romands d’extrême droite. Une cartographie de ces différentes mouvances ainsi que de leurs acteurs a été présentée lors de la conférence de presse de présentation du rapport, le 2 février 2016.

Au-delà du recensement des actes, la CICAD propose une analyse fine de la situation et des statistiques, tout en articulant des recommandations précises pour répondre à cette problématique.

La lutte contre le racisme et l’antisémitisme doit se concevoir dans une approche d’éducation et de prévention. Des recommandations émises par la CICAD apporteront des avancées utiles face à ces problématiques

  • la mise en place d’une étude afin de mettre en évidence la présence des préjugés racistes et antisémites dans les établissements scolaires
  • une surveillance et une modération plus rigoureuses des réseaux sociaux, des commentaires et blogs hébergés dans certains médias
  • la modification de l’article 261bis du Code Pénal afin de reconnaître la qualité de partie pour les organisations et ainsi faciliter l’action contre les contrevenants à la norme pénale contre le racisme

Banalisation du propos antisémite qui s’exprime plus que jamais à visage découvert en 2015

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Communiqué de presse

Pour la douzième année consécutive, la CICAD publie son rapport annuel sur la situation de l’antisémitisme en Suisse romande. Au-delà des actes recensés, la CICAD propose une analyse fine de la situation tout en articulant des recommandations précises pour répondre à cette problématique.

Avec 164 actes recensés, 2015 est une des années qui comptabilise le nombre le plus élevé d’actes antisémites depuis 2003, en dépit d’une baisse significative par rapport à 2014 avec 271 actes.

En 2015, la majorité des cas sérieux recensés concerne de violentes insultes antisémites dans des lieux publics. Les auteurs de ces actes sont majoritairement âgés de moins de 20 ans.

Parallèlement, tout en notant une légère amélioration dans le filtrage des messages publiés sur les plateformes médias, le nombre de propos haineux diffusés reste important (88 actes).

Plus inquiétant, les réseaux sociaux sont malheureusement trop souvent utilisés comme lieux de refuge pour nombre d’activistes racistes et antisémites (25 actes). Derrière un pseudo anonymat, les auteurs individuels ou collectifs ont plutôt orienté leurs diatribes autour des thématiques négationnistes, le mythe du complot juif ou la culpabilité générale des juifs pour le conflit au Proche-Orient.

Lutter contre l’antisémitisme nécessite de l’engagement et de la détermination. A l’instar des projets montés par différentes associations, telles que la CICAD, les autorités doivent prendre des mesures et soutenir des programmes dans les domaines de l’éducation et de la formation notamment.

Les medias sont tout aussi concernés. Ils doivent assumer les responsabilités éthique et juridique qui leur incombent face aux contenus publiés sur les sites et les blogs qu’ils hébergent.

Enfin, il est important de relever l’inquiétude légitime des diverses communautés juives face aux évènements terribles qui se sont déroulés en 2015. Comme la CICAD l’a préconisé à plusieurs reprises, il appartient aux autorités municipales, cantonales et fédérales de soutenir les projets visant au renforcement de la sécurité de la communauté juive ; une des cibles des réseaux terroristes, comme l’a souligné le Service de Renseignement de la Confédération à diverses reprises.

Augmentation inquiétante du nombre de cas recensés en 2014

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Communiqué de presse

En 2014, la CICAD a recensé 270 actes, contre 151 en 2013, une augmentation de 79% par rapport à l’année précédente.

Jamais la CICAD n’avait enregistré autant d’incidents depuis la première publication de son Rapport en 2003. Particulièrement troublant, l’explosion du nombre d’actes en janvier et lors de la deuxième moitié de 2014 et, en particulier, des actes préoccupants et indicateurs.

Ce déchainement, notamment, des propos antisémites disséminés sur internet, s’explique, comme le soulève l’analyse présentée dans notre rapport, par l’actualité. Lors de l’opération Bordure Protectrice de l’été 2014, les propos les plus virulents ont trouvé un écho dans nombre de plateformes médias. De plus, la présence durant plusieurs semaines d’une femme munie d’un drapeau palestinien venue manifester devant la synagogue Beth Yaakov, une première à Genève, montre que l’hostilité à l’égard de la communauté juive a franchi une ligne rouge cet été. Des situations qui illustrent comment antisémitisme et antisionisme sont les 2 faces d’une même médaille.

L’inquiétude règne au sein de la communauté juive en ce début d’année. Les événements encouragent à la vigilance. Ainsi, en février 2015, deux actes inquiétants visant des institutions juives sont à relever: un homme se trouvant devant une école juive a interpellé un responsable de cette école en le menaçant : «Vous allez tous mourir ! On va faire sauter votre école ». Et plus récemment, un pétard a été lancé par un groupe sur une synagogue de Genève.

De plus, le rapport de la « task-force de lutte contre les voyageurs djihadistes », diffusé le 26 février 2015, souligne: « on ne peut exclure qu’un attentat soit commis en Suisse à l’instar de ce qui s’est passé à Paris ou à Copenhague ».

La CICAD continuera ainsi bien évidement son travail d’information, de sensibilisation et d’intervention. Des mesures sont à prendre comme le recommande régulièrement la CICAD et pour lesquelles elle s’engage déjà. Mais il appartient aux responsables concernés de prendre les leurs.

Concernant la Suisse alémanique, le Rapport de la Fédération Suisse des Communautés Israélites (FSCI) fera l’objet également d’une publication prochainement, consultable à l’adresse www.swissjews.ch

Forte augmentation du nombre d’actes recensés en 2013

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Communiqué de presse

Le nombre total d’actes antisémites enregistrés en 2013 par la CICAD en Suisse romande est de 151, ce qui représente une augmentation de près de 75% par rapport à l’année 2012 (87 actes).

Un très grand nombre de ces actes concerne les commentaires postés sur internet, notamment sur les sites de grands médias romands. Force est ainsi de constater que les mesures prises par les différentes rédactions concernées – que nous saluions en 2012 – ne sont pas suffisantes pour endiguer la vague de commentaires antisémites auxquels nous devons faire face chaque année.

La fin du système d’anonymat sur la toile, ainsi que la modération des commentaires avant et non après leur publication, restent pour la CICAD l’alternative la plus souhaitable.

L’analyse de la situation pour l’année 2013 met en exergue quatre pôles principaux d’antisémitisme :

  • Les groupuscules d’extrême-droite. Qu’il s’agisse du Parti Nationaliste Suisse de Philippe Brennenstuhl, du groupe Genève Non Conforme ou de la branche suisse du mouvement d’Alain Soral, Egalité & Réconciliation, tous ont un ennemi commun bien identifié : les Juifs.

  • Les thèses antisémites développées dans les milieux catholiques intégristes suisses. Le site Eschaton, dont Julien Günzinger est l’administrateur et qui se présente comme un « blog de promotion de la doctrine sociale catholique et de résistance au mondialisme », regorge d’articles hostiles au judaïsme et à « l’oligarchie talmudo-maçonnique».

  • L’antisémitisme toujours plus présent sur les réseaux sociaux (Facebook, YouTube et Twitter, notamment) est également un développement alarmant. Bien que non comptabilisés, la CICAD livre dans son Rapport une analyse de ces supports. Des dénonciations au Parquet ont d’ailleurs été initiées par la CICAD pour certaines de ces publications.

  • L’actualité proche-orientale – et notamment le conflit israélo-palestinien – est toujours l’occasion, pour certains, de laisser libre cours à leurs préjugés antisémites, prétextant une simple critique de la politique israélienne.

La fin de l’année 2013, de même que les premiers mois de 2014, auront été marqués par « la nébuleuse Dieudonné », qui contribue à cette libération de la parole antisémite. Le Rapport revient sur ce phénomène, qui n’épargne malheureusement pas la Suisse romande. L’occasion pour la CICAD de rappeler que l’antisémitisme n’est pas une opinion, mais bien un délit ; se réclamer de la liberté d’expression pour propager des thèses antisémites ou négationnistes ne saurait donc être toléré.

Concernant la Suisse alémanique, le Rapport de la Fédération Suisse des Communautés Israélites (FSCI) fait l’objet également d’une publication ce jour, consultable à l’adresse www.swissjews.ch

Baisse de 33% en 2012 par rapport à l’année 2011

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Communiqué de presse

Pour la neuvième année consécutive, la CICAD publie son rapport sur la situation de l’antisémitisme en Suisse romande pour l’année 2012.

Le nombre total d’actes antisémites enregistrés en 2012 par la CICAD – seule organisation bénéficiant d’une véritable expertise sur la question de l’antisémitisme en Suisse romande – est de 87, ce qui représente une baisse de 33% par rapport à l’année 2011 (130 actes).

Nous constatons que les efforts pour dénoncer systématiquement tout acte antisémite portent leurs fruits, notamment concernant le problème des commentaires anonymes postés sur internet. Nous observons une diminution significative du nombre de commentaires antisémites postés sur les sites de médias romands; cette diminution fait suite à une série de mesures prises par les rédactions concernées, que nous saluons, même si elles n’ont pas permis de régler totalement le problème. La question des commentaires haineux nécessite toutefois un engagement à long terme de la part des hébergeurs concernés. A cet égard, la CICAD appelle de ses vœux, comme elle a déjà eu l’occasion de le faire par le passé, la fin du système d’anonymat sur la toile, ainsi que la modération des commentaires avant et non après leur publication.

Ce rapport annuel est également l’occasion pour la CICAD de faire part de ses recommandations pour la lutte contre l’antisémitisme :

  • La lutte contre le racisme et l’antisémitisme doit se concevoir dans une approche d’éducation et de prévention. Des initiatives restent à prendre dans les établissements scolaires afin de prévenir les phénomènes de racisme et d’antisémitisme, malheureusement encore trop souvent constatés.

  • Il incombe à chacun de nos élus d’être vigilants. Chaque acte antisémite est un coup porté aux valeurs que nous défendons tous. Nous attendons de nos élus qu’ils prennent les initiatives qui s’imposent et dénoncent, de leur propre chef et avec fermeté, toute atteinte à l’intégrité des personnes ou des biens et toute propagation de la haine raciale relayée par des médias ou des institutions.

  • Les médias doivent rester vigilants quant au contenu de leurs publications. La liberté d’expression n’autorise pas les opinions et amalgames antisémites. Les rédactions des différents médias romands ont, semble-t-il, bien compris le problème que pose la diffusion de propos antisémites par le biais de courriers de lecteurs ou de commentaires sur internet et ont pris un certain nombre de mesures afin d’y remédier. Nous ne pouvons que saluer cette initiative. Néanmoins, trop de commentaires antisémites continuent de passer «entre les filets» de la modération. Enfin, les responsables des différentes rédactions doivent se montrer attentifs à certains titres d’articles, textes ou blogs qui pourraient véhiculer des préjugés antisémites. Notamment, l’appartenance religieuse de personnes impliquées dans des affaires pénales ne devrait pas être mentionnée lorsque cette information est sans lien avec l’affaire relatée.

Augmentation de 28% en 2011 par rapport à l’année 2010

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Communiqué de presse

Lors d’une conférence de presse organisée ce matin à Genève, la CICAD a présenté son rapport annuel sur la situation de l’antisémitisme en Suisse romande pour l’année 2011.

2011 en chiffres

Le nombre d’actes antisémites recensés en Suisse romande en 2011 a connu une augmentation de 28% par rapport à l’année 2010.

Au total, 130 actes antisémites (contre 104 l’année précédente), dont 119 préoccupants, 6 considérés comme sérieux et 5 comme étant des actes graves, ont été enregistrés. Au-delà de la hausse de ces chiffres, c’est davantage la nature de ces actes qui inquiètent la CICAD, car il s’agit principalement d’agressions physiques (dont l’une à l’arme blanche) ou encore de menaces de mort et d’insultes ciblées. 2011 est en effet l’année qui enregistre le plus grand nombre d’actes graves depuis le début du recensement en 2003.

Cette hausse d’actes antisémites fait également suite à l’utilisation croissante des nouveaux moyens de communication. En effet, des internautes sont de plus en plus nombreux à créer leur blog et à commenter des articles, souvent de manière anonyme pour déverser leur haine antisémite. En utilisant le prétexte de la liberté d’expression, des activistes entendent imposer un «droit à la discrimination», à la «diffamation» et à «l’injure raciste». Cette libération de la parole antisémite est pour le moins alarmante.

Face à ces phénomènes antisémites, les réponses politiques et pédagogiques concrètes restent assez marginales. Dès lors que le combat sur les sources de l’antisémitisme reste insignifiant, les perspectives sont sombres et il est probable de voir les inhibitions poursuivre leur effondrement, les expressions de la haine croître et surtout, à moyen terme, le nombre et la gravité des actes augmenter.

Après avoir salué les récentes prises de position du Conseil Suisse de la presse concernant le manque de supervision des messages d’internautes, la CICAD a fait part de ses recommandations, à destination de l’éducation, des élus et des médias, pour lutter contre l’antisémitisme.

Légère diminution mais maintien à un niveau inquiétant en 2010

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Communiqué de presse

Pour la septième année consécutive, la CICAD publie son rapport annuel sur la situation de l’antisémitisme en Suisse romande. Un document qui révèle chaque année l’ensemble des actes recensés par la CICAD et livre le fruit de ses analyses.

Le nombre d’actes antisémites recensés pour l’année 2010 en Suisse romande est en diminution par rapport à 2009 tout en restant à un niveau inquiétant en raison du développement et du manque de supervision des messages d’internautes. L’utilisation à des fins de propagande antisémite des plateformes mises à disposition par les médias reste problématique comme nous l’avions souligné lors du précédent rapport. Un phénomène qui s’amplifie et démontre une libération certaine de la parole raciste et antisémite.

Un constat qui inquiète la CICAD et confirme que des efforts restent à faire.

Pour lutter contre ce fléau, des initiatives restent à prendre afin de prévenir les phénomènes racistes et antisémites. La CICAD émet à cet effet six recommandations qui figurent dans ce rapport.

La CICAD espère que l’année 2011 connaîtra une baisse des actes antisémites, bien que les premiers éléments déjà connus nous invitent pour le moins à la prudence. En effet, des faits particulièrement graves ont déjà été portés à notre connaissance.

Lutter contre les expressions de racisme et d’antisémitisme est l’affaire de tous.

Hausse alarmante des actes recensés en 2009

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Communiqué de presse

La CICAD publie ce jour son 6ème rapport annuel sur la situation de l’antisémitisme en Suisse romande.

Lors de sa présentation, la CICAD a tenu à faire part de son inquiétude face à la hausse alarmante du nombre d’actes antisémites recensés.

Au total 153 actes ont été enregistrés au cours de l’année 2009. Une augmentation de 59% par rapport à l’année 2008 (96 actes antisémites recensés).

Le nombre d’actes « graves[1] » (4 en 2009 ainsi qu’en 2008) reste stable. Les actes « sérieux[2] » sont en nette augmentation passant de 10 en 2008 à 22 en 2009.

De plus, la CICAD s’inquiète de l’utilisation à des fins de propagande antisémite des plateformes mises à disposition par les médias. Un phénomène qui s’amplifie et démontre une libération certaine de la parole raciste et antisémite. Une situation qui justifie une sérieuse prise de conscience et l’urgence de mettre en place des solutions.

[1] Atteinte à l’intégrité des gens et des biens. Typiquement: agression, harcèlement, bousculade, menaces ciblées, désacralisation ou profanation, incendies ou destruction de bâtiment, intrusion.

[2] Atteintes à la sensibilité des personnes et aux biens. Typiquement: courriers, insultes et injures, graffitis ciblés.

Année 2008 : forte augmentation du nombre d’actes recensés

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Communiqué de presse

Pour la cinquième année consécutive, la CICAD publie son rapport annuel sur la situation de l’antisémitisme en Suisse romande.

Comme nous l’avions indiqué dans le communiqué de presse annonçant la publication du rapport pour l’année 2007 : « Malgré la baisse notable des actes commis en 2007, une forme latente d’antisémitisme est néanmoins présente au sein de la population suisse. L’expression de cet antisémitisme fluctue en fonction des événements ou de l’actualité liés à la politique nationale ou internationale. Les premières données relatives à l’année 2008 incitent à la prudence ».

Les faits ont confirmé nos craintes

Le graphique résumant les actes antisémites enregistrés pour l’année 2008 en Suisse romande montre une très forte augmentation des actes antisémites. L’année 2008 atteint, avec un total de 96 actes constatés (contre 38 en 2007) un « triste record » par rapport aux quatre années précédemment examinées.

Ce constat inquiétant souligne la nécessité d’une prise de conscience générale face à une situation pour le moins alarmante.

La CICAD compte sur tous ses partenaires, afin de ne pas relâcher ses efforts et, ainsi, permettre une baisse durable du nombre d’actes antisémites.

Rapport 2007

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Rapport 2006

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Rapport 2005

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Rapport 2003-2004

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Rapport 2002

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