Sion: 3 mini-films pour sensibiliser les passants aux dangers de la banalisation de la Shoah

Jeudi 27 janvier, à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’Holocauste, la CICAD a diffusé trois mini-vidéos de sensibilisation dans les rues de différentes villes de Suisse romande. Sion faisait partie de l’opération. Frédéric Favre et Philippe Varone l’ont soutenue.

Sion: 3 mini-films pour sensibiliser les passants aux dangers de la banalisation de la Shoah

Rappeler le nécessaire travail de mémoire, mettre en perspective l’histoire et donner la parole aux rescapés. Il s’agit des objectifs que s’est donnés la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD) à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’Holocauste, jeudi 27 janvier.

A travers la diffusion de trois mini-films dans les rues de plusieurs villes de Suisse romande, l’accent a été mis sur le phénomène de banalisation des symboles de la Shoah.

Le poids des mots

Depuis le début de la crise sanitaire, cette banalisation est allée crescendo. Partout dans le monde et en Suisse y compris, des manifestants anti-vaccin détournent des mots ou des symboles tels que l’étoile jaune pour exprimer leur message.

«Pour certains, c’est l’occasion d’abreuver l’antisémitisme en parlant de l’idée d’un complot juif organisé et pour d’autres, cela sert à créer l’émoi chez le public en tirant des parallèles inacceptables entre les mesures sanitaires et la politique génocidaire des nazis», déplore Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la CICAD.

Pour ce dernier, cela a un impact déplorable d’un point de vue pédagogique. «Les mots et symboles sont vidés de leur signification», note-t-il.

Certains cherchent à provoquer l’émoi en tirant des parallèles inacceptables entre les mesures sanitaires et la politique génocidaire des nazis.
Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la CICAD

Groupes néonazis sous surveillance

A Sion, Philippe Varone et Frédéric Favre ont soutenu l’opération par leur présence. «Il est important de se souvenir des moments douloureux de l’histoire afin de ne pas retomber dans les mêmes travers», souligne le président du Conseil d’Etat.

Il est important de se souvenir des moments douloureux de l’histoire afin de ne pas retomber dans les mêmes travers.
Frédéric Favre, président du Conseil d’Etat

En Valais, la CICAD suit de près des groupes néonazis comme Radical Sion, dont l’existence est prise en compte par le gouvernement. «Plusieurs groupes qui revendiquent des positionnements extrêmes sont sous surveillance policière», confirme Frédéric Favre.