27 janvier, Journée de la Mémoire
Commémorer et sensibiliser. Le 27 janvier marque la Journée internationale de commémoration en Mémoire des victimes de l’Holocauste. En 2022, la CICAD a déployé dans les rues de Genève, Lausanne, Neuchâtel, Sion et Fribourg, en présence des Autorités politiques et des représentants des communautés juives, trois vidéos de sensibilisation. Cette année, la CICAD présentera un film pédagogique aux classes de Suisse romande du 22 au 26 janvier 2024.
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Ne jamais oublier
Le 27 janvier 1945 marque la libération du camp d’extermination d’Auschwitz, ou plus d’un million de juifs ont péri. Ce sont au total 6 millions de victimes qui ont disparu lors de la Shoah.
Depuis le 1er novembre 2005, les Nations Unies font officiellement de cette date la Journée internationale dédiée à la Mémoire des victimes de l’Holocauste.
Le travail de Mémoire est l’un des piliers de la CICAD.
Chaque 27 janvier depuis plus de 30 ans, la CICAD honore les vies perdues dans les camps en mettant l’accent sur le phénomène croissant de banalisation de la Shoah.
Aujourd’hui, il est nécessaire d’éveiller les consciences et de rester vigilants face à ce processus inquiétant de banalisation.
L’éducation et la sensibilisation sont les outils essentiels pour y parvenir.
Banaliser, c’est décomplexer l’antisémitisme
Autrefois apanage des milieux extrémistes et des professionnels de la provocation en mal de sensationnalisme, l’utilisation outrancière de la Shoah dont le seul but est de choquer l’opinion publique est aujourd’hui largement présente sur les réseaux sociaux.
La crise sanitaire qui nous a frappé est devenu le prétexte idéal à toutes les dérives : parallèles entre le pass sanitaire, la vaccination et les symboles de la Shoah. La CICAD constate avec inquiétude l’ampleur que prend ce phénomène et la facilité avec laquelle ces comparaisons sont courantes.
« Plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d’y trouver une comparaison impliquant les nazis et Hitler se rapproche ». Voici en somme la définition de ce que le désormais célèbre avocat Godwin appelait lui-même la Reductio ad hitlerum.
C’est par ces raccourcis fallacieux que l’on en arrive à banaliser le Mal. Comment transmettre aux plus jeunes la connaissance historique des atrocités commises durant la Seconde Guerre mondiale si leurs aînés eux-mêmes les relativisent en usant de parallèles qui n’ont pas lieu d’être ?
Comment se taire face à ces raccourcis mensongers qui associent mesures sanitaires prises en démocratie et lois antisémites adoptées par les nazis ou par les régimes collaborationnistes ?
Ne fermons pas les yeux face à ce phénomène.
