Projet de Mémorial
«Genève rend hommage aux victimes des génocides rwandais, arménien et de Srebrenica. Il ne restait qu’à marquer les six millions de morts de la Shoah» Johanne Gurfinkiel, Secrétaire général de la CICAD.
Un Mémorial de la Shoah à Genève
Mardi 26 j anvier 2021, la CICAD a annoncé via un communiqué de presse le lancement d’un projet de Mémorial de la Shoah à Genève en partenariat avec le Congrès Juif Mondial. Une initiative saluée par la Ville de Genève qui a émis un avis favorable au projet.
La CICAD espère voir ériger un monument Place des Nations d’ici l’année prochaine pour une inauguration à la date symbolique du 27 janvier (Journée Internationale dédiée aux victimes de l’Holocauste). L’information a été reprise dans de nombreux quotidiens (La Tribune de Genève, GHI, Le Courrier, Swissinfo, Le Dauphiné Libéré ; côté France voisine, ou encore The Times of Israël). Un projet qui a suscité un grand émoi et soutien.
Cette démarche est avant tout pour la CICAD une nécessité d’appel à la vigilance face à la prolifération d’idéologies haineuses. La banalisation, l’oubli ou la négation de la Shoah incitent d’autant plus la CICAD à agir pour préserver la Mémoire au cœur de la Cité, et ainsi, remplir pleinement sa mission.
Un emplacement a été trouvé. La parcelle, qui appartient à l’Etat, jouxte le musée de l’Ariana, dans le quartier de la Genève internationale, non loin du siège des Nations Unies.
«On attendait que le Canton se positionne pour connaître le lieu et la superficie, explique Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la Cicad. Maintenant que le principe est acquis, on va pouvoir définir les exigences techniques et lancer l’appel à projet.»
Du côté de la Ville, qui soutient évidemment le principe, on apprend avec une certaine surprise le lieu choisi. «Nous n’avons pas été consultés, précise Sami Kanaan, conseiller administratif chargé de la Culture. A l’origine il était prévu vers la place des Nations. Il n’est pas certain que ce nouvel emplacement vers le musée de l’Ariana se prête à ce monument essentiel!»
Pour rappel, l’idée d’un édifice en mémoire des victimes de la Shoah a germé en janvier 2021.«La Shoah est l’un des plus tragiques génocides de notre histoire, devenant un emblème de l’atrocité humaine. Pourtant à Genève, ville au centre de l’Europe, il n’existe aucun monument public en sa mémoire», expliquait alors le CJM.
«Genève rend hommage aux victimes des génocides rwandais, arménien et de Srebrenica. Il ne restait qu’à marquer les six millions de morts de la Shoah», renchérit Johanne Gurfinkiel, qui se réjouit de voir le projet avancer.
Une satisfaction que partage le président du Conseil d’État, Serge Dal Busco. «J’espère que ce mémorial incitera les générations futures à une réflexion critique sur les préjugés et les discriminations», conclut le magistrat.