N’en déplaise à BDS, la CICAD continuera de lutter contre l’antisémitisme

N’en déplaise à BDS, la CICAD continuera de lutter contre l’antisémitisme

Dans sa tribune du 11 octobre parue dans Le Courrier, le collectif BDS Genève, affilié à l’organisation Boycott, Désinvestissements, Sanctions (BDS), accuse la CICAD de « cadrer l’indignation ». Il fait évidemment référence au conflit israélo-palestinien, mélangeant allégrement les éléments du conflit avec la situation en Suisse où l’antisémitisme, comme en Europe, connaît une montée inquiétante depuis le 7 octobre 2023. Derrière ces propos se cache une volonté sournoise de délégitimer l’action de la CICAD et de jeter le discrédit sur son travail.

Ces accusations ne sont pas seulement fausses, elles relèvent également d’un procès d’intention insidieux qui vise à justifier les prétextes à l’antisémitisme en Suisse. Selon BDS, ces manœuvres de la CICAD viseraient un agenda caché; l’orchestration d’une stratégie dont l’objectif réel serait le soutien au gouvernement israélien. Que voilà une parfaite illustration de l’accusation de conspiration ! Selon une méthode déjà bien connue.

Certes, BDS Genève démontre régulièrement sa volonté de diaboliser l’État d’Israël et, par extension, tous les Juifs qui soutiennent ou sont liés à ce pays. En construisant un discours monolithique axé sur la stigmatisation et la condamnation systématiques, ce mouvement crée un climat de méfiance et de rejet, qui dépasse de loin les frontières d’Israël et nourrit une suspicion injustifiée à l’égard des Juifs, où qu’ils soient.

L’évidence factuelle de l’antisémitisme semble obliger BDS à devoir opérer diverses concessions dans ses rangs. Mais cette récente charge dans les pages du Courrier est la démonstration, si besoin en était, d’une volonté de gommer de l’espace public les acteurs engagés dans la lutte contre l’antisémitisme. Or BDS n’est pas un acteur de la vie genevoise ou suisse, mais une organisation aux vocations centrées sur la mise au ban de tout lien avec la société israélienne. La stigmatisation, la diabolisation voire les slogans d’une violence sans limite semblent guider leur combat.

Quant à la CICAD, elle poursuivra sa lutte précisément pour protéger le droit de chacun de vivre sans crainte d’être menacé pour son identité, qu’elle soit religieuse, ethnique ou autre. Notre mission est transparente, claire et centrée sur la lutte contre l’antisémitisme sous toutes ses formes, ici en Suisse.

Notre légitimité nous la tenons d’un engagement sans relâche et sans concession en faveur d’une société plus juste et éveillée aux phénomènes de discrimination qui continuent de frapper nos concitoyens.

N’en déplaise à BDS Genève, la CICAD continuera de dénoncer l’antisémitisme sous toutes ses formes, même les plus insidieuses ; la haine, qu’elle se manifeste frontalement ou dissimulée sous des revendications politiques, n’a pas sa place dans un pays de démocratie et de libertés.