Grève féministe : les « porteurs de l’étoile de David » exclus

Grève féministe : les « porteurs de l’étoile de David » exclus

Le 14 juin, à l’occasion de la Grève féministe, plusieurs Collectifs romands glissent sur une pente dangereuse en prônant une politique d’exclusion. Si la CICAD salue l’engagement féministe contre toutes les formes d’oppression, elle refuse de rester silencieuse face à une dérive qui exclut désormais certaines femmes jugées moins “acceptables” par les organisatrices : « sionistes » et « porteurs·ses de l’étoile de David » sont ainsi bannis.

Évoquer le « droit à la résistance » et refus de condamnation du terrorisme

Évoquer un « droit à la résistance » revient à blanchir les crimes du Hamas.
Le 7 octobre 2023, des femmes israéliennes ont été violées, torturées, massacrées. Leur absence dans ce communiqué signe une solidarité sélective et indigne.
On ne construit pas une lutte féministe sur le silence face à de telles atrocités.

Exclure les “sionistes”, exclure les Juifs

Mettre sur le même plan positions sionistes et idéologies racistes est inacceptable.
Le sionisme, c’est le droit pour le peuple juif à disposer d’un État. C’est un attachement identitaire partagé par la majorité des Juifs dans le monde — y compris les plus critiques envers Israël.

Exclure les sionistes, c’est exclure les Juifs.
C’est l’un des visages actuels de l’antisémitisme. N’en déplaise aux autrices !

Une étoile qu’on voudrait effacer ?

Le communiqué va jusqu’à interdire les drapeaux LGBTQ+ ornés de l’étoile de David.
Faut-il désormais que les personnes juives cachent leurs symboles pour être admises dans l’espace militant ?

C’est une atteinte directe à la liberté de conscience.

 

 

Ne pas instrumentaliser le féminisme

Nous appelons les organisatrices de la Grève féministe à ne pas détourner le combat pour l’égalité en un instrument d’exclusion.
Une lutte féministe digne de ce nom ne trie pas les femmes selon leur histoire ou leur identité.

Notre position

La CICAD continuera de défendre un féminisme réellement inclusif, fidèle aux droits humains et à l’universalisme.
Nous refusons que l’antisionisme serve aujourd’hui de masque à la haine. Il devient urgent que la Grève féministe le réalise et que les membres du collectif réagissent face à cette dérive.