Nouvelle attaque antisémite en France : les amalgames enflamment encore la haine anti-juive dans le monde

Samedi 24 août, jour de Shabbat, la synagogue de la Grande-Motte en France a été incendiée, ciblée par une attaque antisémite délibérée visant à terroriser la communauté juive. L’apparence de l’agresseur, keffieh et drapeau palestinien autour de la taille, ne laisse aucun doute sur les prétextes et autres motivations haineux qui l’ont conduit à s’en prendre aux fidèles, avec l’intention claire de les tuer au seul motif de leur judéité.

La CICAD exprime sa solidarité totale avec les Juifs de France et tout particulièrement les fidèles de la synagogue de la Grande-Motte, touchés par cet acte lâche. L’antisémitisme ne connaît pas de frontières, comme en témoigne la recrudescence d’actes violents en Suisse depuis le 7 octobre : notamment à Zurich, où un homme juif a été agressé au couteau aux cris de « Free Palestine » ; à Genève, où une enfant de confession juive a été passée à tabac du fait d’être « sale pour avoir touché Israël » ; et à Lausanne, où, au lendemain d’une manifestation propalestinienne, une femme a découvert une étoile de David taguée sur sa porte qui avait été enfoncée. D’autres nombreux cas se sont aussi déroulés dans des écoles.

L’importation et l’instrumentalisation du conflit au Proche-Orient attise un climat de haine insupportable. L’essentialisation de nos concitoyens juifs dans un contexte de délégitimation et de contestation de l’existence même de l’Etat d’Israël, nourrit un antisémitisme désinhibé. Il mène à la violence et ne peut être toléré. Depuis le 7 octobre, ce sont plus de 1600 actes antisémites qui ont été recensés sur le territoire romand. C’est plus d’actes en 10 mois que sur les trois années précédentes. Nous déplorons également que la parole de certains acteurs publics et élus contribue à en alimenter ce climat délétère.

Il est urgent que nos autorités prennent la mesure de cette situation et adoptent des mesures concrètes pour lutter contre cette vague d’antisémitisme et refuser amalgames et assignations partout où ils s’expriment. Les écoles et les universités doivent également s’atteler à renforcer l’éducation et la prévention contre la haine 

Nous saluons celles et ceux qui se sont engagés aux côtés de la CICAD et appelons ceux restés silencieux à agir avant que la situation ne puisse se détériorer davantage encore.