Redistribution de l’agenda de la CUAE à l’UniGe: la consternation domine

Redistribution de l’agenda de la CUAE à l’UniGe: la consternation domine

La CICAD exprime sa stupéfaction et sa consternation face à la décision du Rectorat de permettre à nouveau la distribution de l’agenda polémique de la CUAE, en dépit de sa décision initiale et ferme prise en septembre dernier d’interdire sa distribution. Ce revirement en forme de désaveu pour le Rectorat, est une nouvelle démonstration de la prise en otage de l’institution universitaire par des groupuscules propagandistes.

Pour rappel, cet agenda fait mention du slogan «From the river to the sea», appel sans ambiguïté à l’annihilation et la disparition pure et simple du seul Etat juif, et de la commémoration des «55 ans du triple détournement d’avion du Front populaire de libération de la Palestine». Pour information, le 6 septembre 1970, des terroristes du FPLP détournent 3 avions de ligne et prennent en otage 300 passagers, dont près d’une centaine de suisses. Les juifs avaient été séparés des non-juifs, libérant ces derniers en priorité. Rappelons que le FPLP est considéré comme organisation terroriste par l’Union Européenne et les Etats-Unis.

Une fois de plus, après les manifestations, les occupations de l’UNIGE et l’affichage de banderoles détestables, cette situation illustre l’incapacité manifeste du Rectorat à maintenir une ligne cohérente et ferme. L’ajout de QR-codes pour contextualiser les contenus problématiques est une réponse dérisoire qui ne saurait masquer l’inaction face à une propagande indigne. La référence à la charte éthique de l’Université, qui devrait être un socle de valeurs basé sur la recherche de la vérité et le respect de la personne, semble ici être vidée de son sens.

Il appartient désormais aux étudiants et à l’ensemble de la communauté académique de se mobiliser et de faire entendre une voix forte pour défendre les principes d’intégrité et de respect dans l’espace universitaire. La CICAD appelle à une prise de conscience collective pour mettre un terme à ces dérives et préserver l’éthique fondamentale de nos institutions. Elle n’entend pas laisser cette situation détestable se poursuivre sans réaction.