Y aurait-il des zones « judenrein » à Genève ?

Y aurait-il des zones « judenrein » à Genève ?

Communiqué du 31.01.2024

 

La déclaration d’Apartheid Free Zone (AFZ) vise notamment à « rejeter les projets culturels, académiques ou sportifs visant à détourner l’attention du crime d’apartheid » associant tout israélien ou israélienne.

C’est au travers d’une discrimination basée sur l’appartenance et l’identité que ce mouvement prétend créer des lieux et évènements « exempts de racisme et de toute forme de discrimination ». A lire cette charte, les citoyens du seul Etat juif seraient racistes par nature, peu importe leurs sensibilités, opinions et engagements.

Cette campagne est scandaleuse et inique !

Un « cordon sanitaire » qui exclurait, de fait, une population entière dans toutes ses nuances. Une mesure dont s’enorgueillissent les signataires. Les mêmes acteurs qui revendiquent quotidiennement une politique de non-discrimination et d’inclusion s’entendent pour exclure tout citoyen de l’Etat d’Israël, seul Etat juif de la planète, au seul motif de leur citoyenneté.

Imaginer qu’à Genève, ville des Droits de l’Homme, des lieux de culture censés favoriser l’échange entre artistes, intellectuels ou sportifs deviennent le théâtre de leur exclusion fait froid dans le dos. Une censure et un boycott qui touchent non seulement les Israélien-nes, mais également celles et ceux qui coopèrent avec eux.

Comment qualifier l’attitude de ces lieux culturels, centres sociaux, organismes sportifs, étudiants, humanitaires ou syndicaux qui s’associent à un tel appel ?

Alors que la question de l’inclusion est cœur des priorités de la Cité, la CICAD en appelle aux autorités afin que des mesures soient prises pour que cesse cette pratique discriminatoire scandaleuse.

Est-on en droit de penser, aujourd’hui, que des endroits à Genève soient « Judenfrei » ? 

C’est à l’ensemble des signataires qu’il faut aujourd’hui poser la question.