Vers des sanctions contre le syndicat autoproclamé?
Vers des sanctions contre le syndicat autoproclamé?
Le rectorat réagit plus fermement après la publication d’un agenda propagandiste destiné aux étudiants à l’Université de Genève.
L’affaire de l’agenda de l’Université de Genève n’en finit pas de faire des vagues. La CICAD avait été la première à dénoncer son caractère > propagandiste unilatéral. A la suite de toutes ces interventions indignées, la Conférence universitaire des associations d’étudiant.e.s (CUAE), syndicat autoproclamé des étudiants, s ‘est fait interdire la diffusion de son traditionnel agenda de rentrée par le rectorat. Il est en principe distribué à tous les étudiants lors de a rentrée universitaire.
Face à des références manifestement antisionistes, voire antisémites, les autorités universitaires pouvaient difficilement faire moins. En effet des slogans comme « du fleuve à la mer » , ou la commémoration des 55 ans du triple détournement d’avions par le Front populaire le libération de la Palestine» en 1970 en Jordanie (où parmi les 300 passagers pris en otage une centaine d’otages avaient été mis à part parce que juifs) sont intolérables, même pour un rectorat jusqu’alors pour le moins conciliant avec les étudiants propalestiniens.
Entre-temps grâce notamment aux révélations d’un professeur émérite de l’UNIGE, confirmées par d’autres sources, tel le site en ligne Watson, on a appris que le CUAE bénéficiait d’un subventionnement de plus de 3o’ooo francs de l’UNIGE.
Mardi le rectorat a pris son courage à deux mains et frappé un peu plus fort. Il « met en demeure la CUAE de respecter la Charte d’éthique et de déontologie de l’Université », selon le site en ligne Watson qui cite la prise e position de son service de presse. Après des interventions de citoyens irrités la rectrice Audrey Leuba a admis que « la mise à la disposition des étudiantes et des étudiants de cet agenda contrevient clairement aux valeurs de respect, d’inclusion et de diversité promues par l’Université de Genève».
La CUAE a crié à la censure lors d’une conférence de presse de ses représentants, accompagnés par des membres du corps intermédiaire universitaire. Le ton est encore monté entre l’UNIGE et la CUAJE qui entendait diffuser son agenda à l’extérieur de l’UNIGE. Plusieurs médias confirment que « la CUAE a été mise en demeure de respecter la charte d’éthique et de déontologie de l’UNIGE. En cas de non-respect par une association reconnue, une suspension de sa reconnaissance peut être envisagée avant un éventuel retrait. »
Sur le plan politique les partis de droite PLR et UDC envisagent également de débattre de la CUAE au Grand Conseil. Les autorités universitaires ont réagi avec une certaine fermeté à une dérive idéologique. Attendons de voir ce que seront ses agissements si d’aventure une occupation de l’UNIGE devait se renouveler comme en mai dernier.