La CICAD répond à Laurent Flutsch de Vigousse
La CICAD répond à Laurent Flutsch de Vigousse
Dans son billet du 30 août, l’archéologue retraité, Laurent Flutsch, a voulu interpeller la CICAD sur le suprémacisme d’Itamar Ben Gvir. Un suprémaciste juif, vraiment ? Aussi dingue que cela puisse paraître, certains Juifs professent des idéologies extrémistes, tels que Ben Gvir.
Les déclarations de Ben Gvir sont intolérables et condamnables. Pourtant, le comparer aux nazis du IIIe Reich, il fallait oser. Le propos n’est pas excessif, il est honteux. Il dessert son auteur tout en soulignant une posture idéologique évidente.
Mais que fait la CICAD dans cette affaire ? Certes, la référence outrancière au nazisme aurait pu être l’occasion de faire un peu de pédagogie pour rappeler à son auteur ce que fut le nazisme et appeler à stopper la banalisation de la Shoah. Mais non, nous voilà encouragés à prendre la plume, car notre Laurent Flutsch qui s’affiche comme un « humoriste », nous a priés de nous positionner en posant une question qui n’en est pas une et à laquelle il répond lui-même : les israéliens seraient les nazis d’aujourd’hui… Une affirmation honteuse déguisée en question innocente.
Cher Laurent Flutsch, la CICAD se mobilise quotidiennement pour combattre les extrémismes ; un travail qui vous intéresse manifestement peu. En nous sommant de nous exprimer sur une guerre qui se passe à des milliers de kilomètres de votre chère campagne vaudoise, vous révélez votre volonté d’essentialiser les Juifs de Suisse au conflit israélo-palestinien.
Écho d’une vision réductrice, cet amalgame terrible sert trop souvent de prétexte à la violence sur nos concitoyens : l’attaque au couteau sur un homme juif sur fond de « Free Palestine » à Zurich en est la triste manifestation.